mercredi 14 mars 2012

Effroi, chagrin, désarroi!

Il n'existe aucun mot, dans quelque langue que ce soit, pour traduire ce qui doit se passer dans la tête, dans le corps de celui qui, un jour, est confronté à une telle horreur!

Tout un chacun a en lui, le souvenir des aurevoirs aux abords d'un parking d'école, tout qui a vécu un départ d'enfant et des ses accompagnants pour des classes de mer, des classes de neige, une excursion d'un jour, et a attendu avec impatience, crainte, espoir, appréhension, soulagement, les premières infos annonçant l'arrivée et le retour à bon port de ces petites têtes blondes, sait ce que l'on ressent dans ces moments là...
Ce melting pot de sentiments qui nous envahit, qui nous fait sentir vivant lorsqu'en fin on serre dans nos bras nos petits, qu'on voit leurs bouilles heureuses, fatigués, mais la tête pleine de souvenirs.
Rendus à bon port par des professionnels de la route, qui, quoiqu'en disent certains, exercent un métier à risque bien mal considéré, bien mal rémunéré.

Alors quand le pire, comme cette nuit se produit, quand ces enfants, ces accompagnants, la tête pleine de jolies images, d'heureux souvenirs, quand ces chauffeurs viennent à croiser la mort sur leur passage, c'est l'effroi, le désarroi, un chagrin immense et irréparable qui les envahit, qui envahit les familles, les amis, qui nous envahit ensuite à l'annonce de ce drame humain.

Chacun sait aussi qu'on est incapable de se mettre dans la peau de celles et ceux qui ont périt, qui souffrent, qui annoncent un tel drame...
On peut juste avoir mal, parce que ces sentiments qu'on a déjà connus, que sont l'attente, le stress d'être sans nouvelles pendant ces quelques heures de route, ces retrouvailles enfin, ces sentiments ont les a un jour vécus, et pour nous ce fût un moment heureux, émouvant et heureux!

On ne comprendra jamais ce qu'est et sera à vie votre peine, vos douleurs, vos peurs, vos fantômes.
On vous souhaite juste de trouver suffisamment de force, de courage, d'espoir, pour survivre à une telle tragédie. De trouver un jour, quand la peine sera moins insupportable, la force de vous souvenir de ces visages heureux de vos enfants, de leurs accompagnants.
Vous les enfants, vous les adultes, vous les familles, puissiez vous trouver dans notre chagrin qui est le nôtre aujourd'hui, toute la force nécessaire pour surmonter cette innommable tragédie.

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